entre Bujumbura et Koyuk

Le mois de juin touche à sa fin, avec sa fête de la musique, ses pluies, son parfum de vacances, et puis son lot de départs, de mutations…

Au gré des courants qui ballottent la vie de chacun nous perdons cette année quelques amis chers.

Daniela et Kim, qui vont s’installer au Caire.
Nous avons fait quelques virées ensemble dans la pampa Cambodgienne. C’est avec Daniela que nous avons eu l’idée de la constitution d’un fond de secours d’urgence pour les victimes des inondations. Ils étaient au Cambodge depuis 8 ans. La nouvelle chatte que nous hébergeons, c’était la leur.



Gail et Greg qui partent sur Chiang Mai.

Gail était très impliquée dans le fonctionnement de l’école et très attentive quant à l’éducation de son fils (Raffy). Ne comprenant pas toujours tout de ce qui se dit, ne connaissant rien du système britannique, je me fiais à cette femme. Le maintien de son fils dans cette école était le gage d’un enseignement sérieux. Et Greg, une espèce de rebelle dissimulé sous le costume d’un manager d’hôtel haut de gamme.


Bertrand,

Qui est retourné en France. Musicien, un peu poète, un peu bohême il va manquer à toute la ville. Mais peut-être, il me l’a confié lui même, n’est-il parti que pour mieux revenir. A suivre donc…

Robin.

Si Pauline a parfois l’accent américain quand elle parle anglais, c’est à cause d’elle. Robin fut son instit l’année dernière. Une forte personnalité avec un cœur gros comme ça, avec cette dose d’excentricité propre aux anglos-saxons. Elle doit rentrer aux USA au moins pour trois ans. On lui souhaite bon courage car ses USA à elle s’appelle : l’Alaska. Elle va s’établir dans un bled de 300 âmes nommé Koyuk, à deux pas du détroit de Béring…

Mick,

L’instit de Pauline de cette année. Mick est d’une extrême gentillesse et a su mener sa classe avec une main de velours. Sophie (qui était sa collègue) et Pauline l’aiment beaucoup et vont le regretter..

Et puis y’en a beaucoup d’autres qui partent,mais avec lesquels nous étions moins proches.

L’année dernière il n’y a que Ruth qui était partie (pour le Burundi). Nous l’aimions bien. Mais cette année Je découvre vraiment un nouvel aspect de la vie d’expat : celui des amitiés à courte durée. C’est comme ça. Nous sommes tous ici pour des raisons particulières, Nous sommes tous arrivés ici parce nous savons partir. C’est notre vie nous l’avons choisi.

Ne sombrons pas dans la superficialité pour autant. Essayons d’établir des relations profondes même si nous savons par expérience qu’elles seront courtes.
Et puis voyons les bons cotés des choses,
– une part, si certains partent d’autres vont arriver, et je suis certain qu’il y en aura de très bien
– d’autre part nous pouvons aller tranquillement au Burundi, au Caire, à Chiang Mai ou à Koyuk, nous y trouverons toujours quelqu’un pour nous accueillir.
(Encore, que c’est pas sûr qu’un jour j’aille à Koyuk… pas sûr, pas sûr…)


ça fait peur, non ?

Posté le 23 juin 2012 par dans Cambodge

2 réponses to “entre Bujumbura et Koyuk”

  1. Anne :

    24 juin 2012 at 18:44

    L’Alaska ça peut être sympas… Un peu frais, mais sympa.
    Chaque nouvelle rencontre est autant de partage et d’apprentissage.
    Qui sait? Peut être des rencontres encore plus belles et plus riches ensuite?
    Haut les coeurs. Et effectivement je trouve cela sympa de pouvoir vous dire que selon les destinations, vous aurez toujours une place quelque part.

  2. karine :

    27 juin 2012 at 13:14

    hello,
    découverte. je ne pensais pas qu’autant de monde vadrouille à travers le monde!
    si toutes ces personnes tienennt à jour un blog comme le votre, ça vous permettra de converser avec la planète. sympa comme perspective.

    bises bises