Laos : plateau des bolovens : les théiers

Le plateau des Bolovens est l’une des principales régions agricoles du Laos avec des hévéas, du tecks, des théiers, caféiers, bananiers, litchis, riz etc. On y découvre également de petits villages ça et là, de peuple au culture et croyance très différentes.
Aujourd’hui, je vais vous montrer quelques photos d’une plantation de théiers.


Aujourd’hui Sophie a décidé de se lancer dans un grande explication technique sur la fabrication du thé vert. Elle s’est inspirée d’un texte trouvé sur internet :
« 1 la cueillette
De la finesse de la cueillette, on s’en doute donc, dépendra de beaucoup la qualité finale du thé. Généralement faite par des enfants, la cueillette consiste à prélever la jeune pousse sommitale par simple pincement entre le pouce et l’index, d’un geste précis qui comptabilise feuilles et bourgeon, ceci selon l’exigence décidée pour la récolte. La pousse est alors jetée par dessus l’épaule dans un panier que le cueilleur porte sur le dos, d’un geste incessamment renouvelé.

2) Flétrissage
Pour le flétrissage, les bonnes feuilles de qualités sont épandues au soleil sur des claies en toile de jute, treillis métallique ou de nylon. La durée du flétrissage dure environ 14 à 18 heures selon le degré d’humidité de la feuille.
Les autres feuilles de qualités normales sont épandues sur de gros cribles pour le flétrissage. D’énormes soufflantes envoient de l’air du bas à travers le tapis de feuilles.
Au flétrissage, environ 30% d’humidité sont enlevés à la feuille épaisse et rigide.

3) Torréfaction
Les feuilles sont à présent chauffées pendant environ 10 minutes à 280° C
Pour cette opération, on utilise de gros tambours automatiques.
L’effet de la chaleur transforme les enzymes propres à la plante. Une oxydation ne peut plus avoir lieu, la couleur verte et le goût allant de frais à âcre étant conservés.

4) Roulage
Dans une machine de roulage, les feuilles de thé sont entrées entre deux plaques de métal à mouvement antagoniste. Cette opération dure environ 15 minutes.

5) Dessication
Les feuilles sont ensuite transférées dans des dessicateurs spéciaux. Il s’agit ici de disques tournant sur eux-mêmes et chauffés à environ 160° C.  »

Il faut dire que nous n’avions comme guide que le chauffeur du bus…

Moi, ce qui m’a frappé c’est à la fois la simplicité des machines et la complexité du mode de fabrication.
Qu’est-il donc passé dans la tête du premier homme qui a eu l’idée de récolter les feuilles de cet arbuste, pour les faire chauffer, les rouler, les flétrir et les tremper dans de l’eau frémissante (et non bouillante) pour vendre le breuvage obtenu aux anglais ?

Différentes machines dont votre sagacité aura permis de dire à quoi elles servent. Nous nous hésitons toujours un peu…

Au fait avez vous remarqué les gamins sur la troisième photo ? ça aussi ça nous a frappé. Visiblement il y a encore du chemin à faire sur la route du socialisme.

Ensuite, c’est la vente !
Le vieux monsieur qui arbore son effigie sur le paquet parle un peut français, comme pas mal de gens de sa génération.
Notez également sa canadienne. Visiblement le thé supporte des températures qui sont devenues difficiles pour nous.

Posté le 15 janvier 2012 par dans Le Laos, Robert

Une réponse to “Laos : plateau des bolovens : les théiers”

  1. descamps :

    16 janvier 2012 at 11:22

    « Qu’est-il donc passé dans la tête du premier homme qui a eu l’idée de récolter les feuilles de cet arbuste, pour les faire chauffer, les rouler, les flétrir et les tremper dans de l’eau frémissante (et non bouillante) pour vendre le breuvage obtenu aux anglais ? »

    C’est simple : le premier homme en question était…anglais. Et comme chacun sait les anglais ont inventé tout ce qui est important : l’Amérique, le thé, les Indes, le rugby…