Luang Prabang

Vous l’avez certainement remarqué, quand un endroit nous plait nous aimons nous y attarder. Nous sommes restés plus d’un mois à Luang Prabang.

Luang Prabang est classé depuis 1995 au patrimoine mondial par l’Unesco. Pourtant ici, rien de clinquant, de tape à l’oeil, de magnifique. Nous ne sommes pas au Grand Canyon, ni dans la baie d’Halong ou au château de Versailles. Certes, les pagodes sont jolies, mais je ne suis pas assez versé dans l’architecture Sud-est Asiatique pour m’esbaudir des nuances de ce qu’il est convenu d’appeler le style Luang Prabang. Non, le charme de Luang Prabang est ailleurs.

«On devrait construire les villes à la campagne » disait Alphonse Allais. Il avait raison. Luang Prabang le démontre. On a construit Luang Prabang à la campagne. Parce que déjà, c’est un peu loin de tout, dans un pays lui aussi un peu loin de tout. Vientiane cette capitale aux charmes sous-préfectorale est à 11 heures de bus, par delà les montagnes et la jungle. C’est à la campagne aussi car elle en respire le calme, peu de voitures, pas de klaxon, un silence paisible nimbe ses venelles d’un charme tranquille. C’est à la campagne parce qu’on ne se rend pas compte qu’on est à la ville. Partout des mares qui retiennent les eaux de pluies, partout cette végétation exubérante, encore beaucoup de chemins de terre aussitôt constellés de flanques de boue pour quelques jours dés que la pluie tombe. C’est à la campagne parce que déjà de l’autre coté du Meckong c’est presque l’aventure, pas de pont : des bacs, pas de routes : des pistes, pas d’immeuble : quelques maisons au milieu de baraques.

Le charme de Luang Prabang c’est aussi tous ces gens qui y vivent. Les moines bien sûr, tranquilles, bienveillants qui sont omniprésents. Mais aussi cette population laotienne profondément gentille, accueillante, nonchalante et si prompte à faire la fête.

Je vous livre ici quelques photos choisies qui si elles ne rendent pas complètement l’atmosphère du lieu vous donnerons peut être un peu l’envie de découvrir l’endroit par vous même. Quand à ceux qui connaissent déjà (il y en a quelques uns) elles vous rappelleront peut être quelques endroits connus.

petite rue où on loge

vieux pont sur la Nam Kane où ne circule plus que les vélo et les scooters

Centre culturel français, l’ancienne maison de Pierre Desproges alors que son père était directeur d’école à Luang Prabang.

Une rue en terre comme il y en a plein.

venelles de Luang Prabang

balade le long du Mékong.

Maison traditionnelle en pleine ville

Marchandage au marché de nuit

Ceux qui veulent plus de renseignements consulterons le site de Ben.

On ne peut que remercier l’Unesco d’avoir classé cette ville. Les mares ne seront pas asséchées, les petites maisons ne seront pas rasées aux profits de centres commerciaux, ni les arbres coupés pour construire des parkings.

Le 6 mai nous quitterons Luang Prabang pour Siem Reap où Adèle viendra nous rejoindre pour trois semaines. Mais nous y reviendrons peut être; l’endroit nous plait et nous avons une idée de business. Mais pour l’instant… chut !

Raf

Posté le 05 mai 2010 par dans Le Laos, Le voyage

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