A Chacun son heure de Gloire.

Aujourd’hui c’est fête à Muang Ngoï : mariage.
D’abord les préparatifs et ensuite la fête.

Les préparatifs, c’est le buffle d’eau qu’on emmène au bord de la rivière pour le tuer et le dépecer.

Ce sont les femmes qui se sont levées tôt pour préparer toutes ensemble les plats du mariage, à savoir :
du Lap (délicieuse viande hachée menue assaisonnée à souhait), une salade verte avec une sauce à base d’oeuf, du buffle bouillis et un curry de buffle) et bien sur le riz gluant dont on raffole tous trois.
Sophie à voulu les aider, elles ont accepté. Elles lui ont donné de l’ails et des oignons à réduire en purée pour le Lap et la sauce à salade.

Certains enfants (très jeune ma fois 3, 4 ans ?), munis de long couteaux, coupent avec dextérité du gingembre en tranches très fines, je suis sidérée par leur savoir faire !!!

Tout cela pendant que les hommes boivent des bières, sans doute pour encourager leur femme 😉

Et d’autre enfants jouent, comme Pauline :

C’est aussi la table et les bancs qui s’alignent dans la seule rue du village. Les toiles qui se tendent, la sono qui se met en place, le ballons qui se gonflent.

Et Puis c’est la fête. La fête c’est comme chez nous, les mariés qui ouvrent le bal,


les gens qui dansent, les gens qui mangent et les gens qui boivent.

Et c’est là que nous avons eu notre heure de gloire: nous avons offert une caisse de bière à notre table ! 12 $ ! et pour ça nous avons eu droit à la reconnaissance des convives de notre table (ça c’est un peu normal) mais aussi des mariés (pour contribuer au succès de leur fête) et même d’une annonce au micro sous les applaudissements de chacun, avec photo souvenir.


La façon de boire n’est pas la même que chez nous. Ici on partage. Il y a un seul verre. On le remplit. On le tend à quelqu’un qui le boit. Puis on le remplit de nouveau et on le passe à quelqu’un d’autre. Il est donc bienséant de vider son verre cul-sec pour que les autres convives n’attendent pas trop longtemps leur tour. Pour les faire patienter, on leur sert du lao-lao, un alcool de riz qui doit être bu dans les mêmes conditions. A ce rythme là, les esprits s’échauffent très vite, les têtes tournent, on fraternise allégrement par de là les problèmes de langues.

Au fait… pourquoi étions nous invités ? Ben disons que nous marchions dans la rue et qu’on nous a demandé de nous assoir…

Posté le 10 avril 2010 par dans Le Laos, Le voyage

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