Nous décidons donc de quitter Luang Prabang pour Muang Ngoi, petit village touristique accroché à la Nam Ou. Paradoxalement son coté «isolé» lui garanti un nombre assez important de touristes. Le guide du Routard nous indique que, quelques fois il y a plus de falangs que de laos. Ce succès qui ferait fuir instantanément plus d’un «routard» pur et dur qui répugnent aux endroits où affluent les touristes, oubliant, par là même qu’ils en sont, n’est pas fait pour me déplaire. Il nous garantit la possibilité de trouver sans problème de quoi nous loger et nous nourrir.
Mais nous n’en sommes pas là. D’abord, il faut nous y rendre. Au programme 3 h de bus et 1h de bateau.
En fait de bus, nous découvrons qu’il s’agit d’un sawngthaew (littéralement « deux bans »). Nos bagages sont mis sur le toit et nous nous enfournons dans le véhicule. C’est inconfortable à souhait, le chauffeur doit quelques fois freiner brutalement comprimant inexorablement ceux qui sont dans le fond et dont je suis. Cela me rappelle mes « vertes » années et le service militaire, Sophie découvre. Au pire du voyage nous seront une quinzaine dans le véhicule, serrés sur les bans, assis par terre, certains assis dans le vide, debout derrière sur le marche pied du véhicule. Dans ces conditions, 3 heures c’est long. Heureusement pour Pauline, comme à chaque fois, les chaos de la route la bercent et elle s’endort assez vite.
Nous déplions enfin nos corps meurtris à Nong Khiaw, où nous attend un bateau une grande barque
où nous nous entassons à 25, sans compter les sac à dos des 12 falangs et les caisses de bière lao à livrer aux différents villages que nous rencontrerons.
Décidément ce voyage se fera sous le signe de la sardine….
Nous avons quitté notre guesthouse à 8 h du matin, nous poserons nos sac à dos à 17 h dans une autre guesthouse. Les trois heures de bus et l’heure de bateau se sont muées en 9 heures de voyage. Comme à chaque fois, nous déplacer nous prend une journée.
Vous ai-je dis que nous avions laissé près de 50 Kg de bagages à Siem Reap ? Nous n’avons pris pour le Laos qu’un gros et un petit sac à dos et la petite valise de Pauline, soit une vingtaine de kilos en tout. Je n’ose pas imaginer ce qu’aurait été notre périple avec nos deux autres grosses valises. Nous ne l’aurions certainement pas tenté. Peut être y a-t-il encore de quoi méditer sur ce qui nous encombre.
12 avril 2010 at 19:35
voyager léger quel bonheur…Je n’ose imaginer ce même voyage avecvos énormes valises!!! finalement vous semez le surplus au fil de vos pérégrinations dans toute l’asie du sud est.