La piscine

C’est comme ça que ça se passe :

On entend parler dans notre guesthouse de Falangs (comprenez blanc voir français) qui ont ouvert une piscine… Et bien soit, Sophie est un peu fatiguée, elle va dormir, Pauline et moi décidons de tenter l’aventure.

Première chose: trouver un Touk-Touk. C’est mine de rien un des charmes quotidiens de l’Asie. Pauline adore ça.
Le problème c’est que bien sur que le Touk-Touk ne sait pas où c’est. Il questionne ses confrères qui ne connaissent pas non plus. On file à la guest où le propriètaire lui explique. Mon expérience fait que j’ai des doutes quant au degrés de compréhension de notre homme; il opigne du chef comme ils le font tout le temps. Cela ne signifie pas « oui j’ai sais » mais « j’ai compris ce que tu me demandes. »

Le touk Touk est vieux, tout bringuebalant, poussif. Pour le faire démarrer le conducteur s’arque-boute quatre ou cinq fois de suite sur le kick , sans résultat. Il finit par profiter de la pente de la rue pour ressoufler un peu de vie à son vieux moteur.

Nous prenons des routes qui n’en sont pas, des chemins cahoteux mais, bon an, mal an, après quelques hésitations, circonvolutions et demi-tours notre homme nous amène à l’endroit désiré. Hélas, c’est le jour de fermeture… Pas de chance. Tant pis se dit-on, nous reviendrons, et cette balade fût en elle même un amusement.


Mais notre touk-touk est du genre opiniâtre, il a pour mission de nous emmener dans une piscine : il le fera. Il me faut un petit moment pour m’apercevoir qu’il ne rentre pas à la guesthouse comme je lui avais demandé. Je l’interroge et le bonhomme m’explique qu’il croit qu’il y a une piscine par là…. d’ailleurs il interroge d’autres laos qui le lui confirment. Hélas, leurs hochements de tête ne me sont pas très réconfortants. Mais à force de persévérance, de demi-tours, de renseignements pris de droite et de gauche, l’homme nous conduit à destination.

Une piscine lao. Un bar au dessus, et trois bassins en dessous. L’homme ne montrera aucun signe de mécontentement quand je lui demanderai de rentrer. La couleur de l’eau me m’inspire pas confiance. Je doute même qu’un quelconque lao ne s’y baigne jamais dans des conditions pareilles.

L’homme nous reconduit donc chez nous tranquillement et ne me demande à la fin qu’un prix très raisonnable.

Un très agréable moment somme tout. Dans certain cas le voyage vaut plus que la destination que l’on veut atteindre.

Posté le 01 avril 2010 par dans Le Laos, Le voyage

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