Thiv et sa soeur en juin 2018

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Thiv et Cyrus, le fils de Sophal.

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Bonjour

Un peu de nouvelles de la famille de Thiv,

Petit rappel :

Thiv est handicapé, il vit avec sa très grande famille (ses parents, frères soeurs, cousins et cousines) 11 personnes en tout, dans un village très réculé de Siem Reap.  Ils sont extrêmement pauvre, et quand je suis intervenue la première fois c’était pour que ce jeune garçon alors âgé de 12 ans puisse aller à l’école. Il m’avait été emmené par sa maman pour recevoir un soin. Il vivait sous la maison sans aucune éducation ni stimulation. Et sa seule demande lors du soin était d’être scolarisé.

On fait le point,  depuis mars 2015 c’est effectif et Thiv est toujours content d’y aller.  De ce côté RAS.

Je n’ai pas encore eu une idée de génie pour qu’il s’occupe les demi-journées qu’il a de libre. (en dehors de son cours d’anglais) Je pense qu’il est en âge de travailler ou du moins aider un peu sa famille.  Il est partant pour ça. Mais il me faut trouver une idée compatible avec son handicap.

Si quelqu’un (e) a une idée, je suis preneuse.

Il y a toujours beaucoup d’enfants autour de la maison quand j’y vais. Je prends bien sur des nouvelles de toute sa famille.

Son papa travaille sur les chantiers mais il est de plus en plus malade, (problème de dos et de poumons me dit sa femme). Une des cousines de Thiv est aussi à domicile depuis 10 ans, avec une incapacité de faire quoi que se soit. Ashme ? Elle me dit avoir du mal à respirer et toujours fatiguée.

Pour rappel, la maman plante des herbes qui sont rachetées par Sophal pour ses tisanes. Elle va aussi couper du bois qu’elle revend. La grande soeur réalise  des boites en feuilles de palmier pour différentes entreprises. (mise en place par Sophal)

L’un des plus grand fils est parti travailler à Phnom Penh puis est revenu pour travailler en ville. Comme son papa, il travaille sur des chantiers à raison de 5$/jour. L’aller-retour lui coûte les 4/5ème de sa paye.

Rann (22 ans), une soeur de Thiv, a quitté l’école très tôt et attend sagement à la maison que les APSARA (entreprise qui gère le parc d’Angkor) lui proposent du travail. Elle est analphabète. Elle ne veut pas aller en ville, se sent diminuée/autres filles de son âge. Les APSARAS lui proposent quelques jours par mois de balayer la jungle… la paye obtenue est ridicule. Mais elle ne voit pas ce qu’elle pourrait faire d’autre. Il y a une acceptation de la situation et une résignation évidente.

Impossible de lui proposer d’intégrer une ONG, on lui demande d’avoir au moins des notions de base en lecture et écriture khmère.

Elle est très discrète et très timide comme tous les membres de sa famille, intimidée aussi, mais contente qu’on veuille bien s’intéresser à elle.

Aimerait elle faire des bijoux ou de l’artisanat ? Elle est emballée par l’idée.

Une première fois, je reviens avec une ONG (Geneviève) et avec un jeune homme qui amènera du fil qui lui apprend à faire des bracelets.

C’était en début de cette année

En route : avec Sophal, son bébé Cyrus, et sa nièce.

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En arrivant je donne des tee-shirt donnés par l’équipe du Raid des Amazones, venue au Cambodge par deux foi

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Rann apprend à faire des bracelets en coton.

IMG_4599C’est un jeune handicapé, de l’association Geneviève, qui lui explique. Tous les autres enfants sont attentifs et s’y essayeront aussi naturellement.

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le sourire de Thiv.

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En quelques jours, Rann travaille d’arrache pied et termine tout le stock de fils très vite. Elle montre un désir de travailler évident. C’est juste l’opportunité et l’idée que c’est possible qui ne s’est pas présentée à elle.

En vacances, je trouve l’idée de faire des guirlandes naturelles que l’on ne trouve pas sur les marchés au Cambodge.

En juin j’y retourne avec Sophal, son bébé, Fabienne et Josette.

Je propose l’idée à Rann, elle est partante, je lui propose alors des outils, du matériels et des matériaux que j’ai ramené de la jungle. Je lui apprends à se servir d’un pistolet à colle, d’une perseuse/ponseuse.

Je lui propose d’aquérir le matériel et d’en prendre soin, à raison de 5$/mois sur une année. Elle accepte, et voilà… c’est parti.  J’explique comment tout cela fonctionne.

 

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Je montre ce avec quoi nous pouvons travailler. Tout est naturel et provient de la jungle environnante.IMG_0356

Thiv est songeur…

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Thiv s’occupe toujours de Cyrus quand on est là. Il adore les enfants.

 

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Photo d’une partie de la famille, avec une voisine aussi qui me demandera un soin.

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Je reviendrai à mon retour de France, voir ce qu’elle a pu réaliser, voir comment on pourra améliorer ou transformer ce qu’elle a fait ou proposer la mise en vente si cela est chouette.

Mon but est que tous les membres de cette famille puissent trouver un travail valorisant ou en tous les cas, en se sentir utile. l’idéal étant qu’ils soient heureux,  en bonne santé et indépendants financièrement.  🙂

« Fournir une filet de pêche plutôt que du poisson. »

 

à tout vite après mon retour de France.

 

laSof

 

 

 

 

 

 

Posté le 07 septembre 2018 par dans Cambodge

Une réponse to “Thiv et sa soeur en juin 2018”

  1. Daniel :

    8 septembre 2018 at 7:49

    Bravo à tous pour ces belles initiatives qui ouvrent des perspectives encourageantes pour toute une famille!

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