Voyage au Vietnam , Partie I Cao Bang

Sophie et Pauline étant parties en France, n’ayant rien de crucial à faire durant la première semaine de juillet, je me suis mis en tête de partir pour Cao bang.

Alors Cao Bang c’est au nord du Vietnam, juste à coté de la frontière chinoise.

« Que suis-je allé faire dans ce trou à rats ? « me diront ce qui ne connaissent pas l’histoire de la région.

En octobre 1950 les deux syllabes de Cao Bang résonnèrent comme un coup de canon dans le tranquille automne français.  Pour la première fois le Vietminh affrontait l’armée française en bataille rangée et lui infligeait une terrible défaite. Presque la totalité des forces françaises soit 5 000 hommes fut tuée ou faite prisonniers. C’était, pour plagier un grand écrivain d’une autre colonie, trois coups frappés à la porte du malheur.

Pour celles et ceux qui voudraient connaitre l’histoire de cette bataille je vous invite à regarder ce documentaire très bien fait : https://www.youtube.com/watch?v=jxadfRbYx50&t=1094s.

Les auteurs qui se sont penchés sur la bataille ont tous souligné les paysages magnifiques dans laquelle elle s’est déroulée. Pains de sucre de calcaire qui se dressent abruptes et recouverts de jungles impénétrables,  rivières limoneuses serpentant au fond des vallées émeraudes, rizières en terrasse où les paysans répètent inlassablement les gestes  millénaires de la culture du riz.

Voilà ce qui m’attendait.

Il me fallait atterrir à Hanoï et prendre le bus direction Cao Bang. La distance n’est pas un problème : 286 km. Mais je suis au Vietnam et il y a quelques cols à franchir. Nous mettrons 8h pour arriver à destination; une moyenne de 37 km/h donc.

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Je suis le seul blanc dans le bus. Personne ne parle anglais, mais qu’importe. La dernière place libre a trouver preneur fut celle à coté de la mienne. Je bataille un peu avec mon voisin pour la climatisation, mais je ne dis rien pour la musique vietnamienne à tue-tête.

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J’arrive à Cao Bang en début de soirée. C’est une petite ville sans grand charme. De larges avenues l’irriguent d’un flot de voitures timides. On trouve la nourriture dans la rue, bonne et pas chère. Je me promène un peu pour me dégourdir les jambes. Mais à 20h tout est fermé. Je rentre à l’hôtel .

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Le lendemain, je me consacre à l’opus magnum de mon séjour ici : l’exploration de la Route Coloniale N°4 ( qui est rebaptisée maintenant QL 4). Je loue une mobylette , achète un poncho et hop en route.

Il faut dire qu’il pleut. Un peu parfois, beaucoup souvent. Un ami  m’avait dit qu’au Tonkin il y a deux saisons : la saison où il pleut, et la saison des pluies. Nous sommes en saisons des pluies.

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La route est magnifique… une succession de rizières de pains de sucre.

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Je vais y passer quelques jours. J’explore la RC 4. Quelques fois je loue les services d’un rombier qui va me servir de guide, Dong Khé, Na pa, Le Na Khéo. J’aurai aimé allé jusqu’à l’entrée de la cuvette de Coc Xa, mais la boue, la pluie, l’embourbement de ma mobylette dans des petits chemins de terre uniquement empruntés par des buffles ont eu raison de ma curiosité.

Et parfois l’envie d’aller de droite où de gauche d’un itinéraire que je m’étais pourtant moi même tracé et plus forte que tout.. Partir sur des chemins de traverse, sans idée où de là où ils mènent…

 

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Évidement les photos ne rendent pas la grandeur du paysage.

Ayant vu ce que je voulais voir, j’aurai pu  profiter de ma présence dans la région pour me rendre dans des sites touristiques : les cultures en terrasse de Sa Pa ou les chutes d’eau de Ban Gioc ; je décidais de partir pour Dien Bien Phu

Posté le 14 juillet 2017 par dans Vietnam

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