Les Ferry …

Suite au courriel que je vous ai envoyé, j’ai reçu beaucoup de réponses me demandant comment nous allons.

Je tiens à vous rassurer nous allons très bien. Nous habitons au premier étage d’un petit condo. Au plus fort des inondations, l’eau est venue lécher les marches de notre escalier. Dans la rue j’avais de l’eau jusqu’en haut des cuisses.
Nous avions fait des provisions. Pour nous pas de soucis.

L’école a été fermée une quinzaine de jour. L’accès y était impossible. La direction avait mis en place un moyen de ramassage avec de gros bus qui passaient quand même, jusqu’au moment où c’est devenu impossible pour eux aussi.

Maintenant, l’eau s’est retirée de Siem Reap pour aller gonfler encore le lac et étendre les inondations dans la campagne.

Comme d’habitude, ce sont les plus pauvres qui morflent le plus.

Je suis allé faire un tour dans un village. J’en ramène quelques photos qui seront plus explicites que toute narration.

C’est un village de pécheurs. Un village sur pilotis. Les crues annuelles du Tonlé sap sont monnaie courante. Aussi les villageois construisent leurs maisons sur pilotis.
Leurs habitations perchent à 5, 6 mètres de haut .

Voilà à quoi ça ressemble lors de la saison sèche.

Et voilà à quoi cela ressemble maintenant :

Certains habitants ont plus de chance que d’autres et ont pu rester chez eux.

Pour les autres… ceux qui n’ont pas eu chance. Ils sont partis se réfugier dans la pagode, à plusieurs kilomètres de là. Ils campent sur des nattes, où sur des lits de fortune avec le peu qu’ils ont pu sauver.

Je n’ai pas photographié les gens. Par décence.
Que les enfants.
Je ne peux pas résister à l’envie de poster le portrait de cette gamine dans cette pagode.

Raf