Handicap International… pour les Ferry aussi !

Que se passe t’il quand une Paulinette de 6 ans 1/2 (c’est important pour elle le 1/2) perd sa chaussure à vélo et tente de la rattraper? Son pied se prend dans les rayons et ça donne une entorse à sa cheville gauche.

Comment gérer cela ici ?
Premièrement c’est génial d’avoir un papa qui fut infirmier dans les paras… ça aide !
(désolé pour la qualité des photos qui vont suivre, notre appareil photo rend l’âme, il faut en acheter un autre, mais je n’arrive pas à faire mon choix… Je vais me décider bientôt promis !)
1ère étape : papa infirmier

Après les premiers soins (glace et bandage), nous l’emmenons voir un médecin Khmer qui a toute notre confiance. Il lui fait des radios sur place… (si!si!) et diagnostique une entorse mais rien de cassé.
Par contre là où ça se corse un peu… C’est pour trouver des béquilles et une attelle adaptée. Les pharmacies ne nous proposent que des modèles pour adultes.
Sur notre route, nous rencontrons Jerry, notre ami de la rue, amputé d’une jambe, ça tombe bien, non ??? 😉
Nous lui soumettons notre problème et il nous emmène donc à Handicap International.
Bébés, enfants et adultes mutilé se retrouvent là, avec attelles, prothèses et autres artifices nécessaires pour mener une vie décente.
je n’ai pas pris ces gens en photo.

Jerry avec nous dans le tuk-tuk :

Panneau à l’entrée de Handicap International :

Banderole : en fait il y a plusieurs associations associées

L’entrée

Dans la salle de réception : Pauline attend

L’espace extérieur couvert : pour la rééducation et l’apprentissage pour marcher avec des prothèses de toutes sortes.

Nous sommes accueillis par un médecin qui nous demande ce qu’il peut faire pour nous.
Nous lui demandons des béquilles adaptées à la taille de Pauline. Il part et revient avec des béquilles qu’il essaye et va faire rectifier dans son atelier.
Jerry et le médecin :


Nous demandons au médecin combien nous lui devons, il réfléchit et nous dit « 10 « heu » 15 dollars ».
En fait, c’est gratuit. Une grande pancarte nous incite à ne pas donner d’argent au médecin. Jerry le lui signale… Lui trouve cela scandaleux qu’il nous demande quelque chose… » Si vous voulez faire un don, pour le montant ça vous regarde, non ? »
bref… Nous allons bien sur laisser de l’argent « pour la fondation ». Mais le billet se retrouvera bien vite dans la poche du médecin… « pour faire boire le staff » nous précise-t-il.
Nous partons de là un peu dépité … ce n’est pas ce que nous souhaitions…. nous aurions aimé que cet argent aille vraiment à LA fondation. Un peu amer, un peu mal à l’aise du fait de cette pancarte qui nous demandait explicitement de respecter un principe que nous n’avons pas respecté.
Puis au final…
La fondation, c’est aussi le médecin et le staff, non ?! Me suis-je dis ensuite pour avoir moins mauvaise conscience :I

De retour à la maison

L’après-midi même, Pauline n’a même pas perdu un gramme d’énergie ni de clownerie et a retrouvé son super grand sourire.

Pour une attèle, nous mettrons deux jours à trouver quelque chose de vraiment bien, « made in Vietnam », que l’on va faire venir de Phnom Penh.

Voilà. Il y en a pour deux semaines. Pauline ne se plaint pas, elle n’a jamais été très douillette. A l’école, c’est un peu difficile, il faut la porter sans cesse dans les escaliers. Mais sa maitresse, Robin, m’a assurée que ça ne lui posait aucun problème. Merci Miss Robin !

Et pour finir, voici Pauline et Antoine cet après-midi même:

laSof

Posté le 14 mai 2011 par dans Cambodge