des écoles, des toilettes et des puits.

Pour commencer, quelques chiffres donnés par « Enfants du Sourire Khmer »
« La population du Cambodge est de 14,5 millions d’habitants (estimation de l’ONU en 2004) et s’accroît de 4 % par an. À ce rythme, elle aura doublé dans cinquante ans. Le taux de mortalité infantile est de 73 pour 1000 dans la première année (un enfant sur quatorze n’atteint pas son premier anniversaire, …), et le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est de 140 pour mille (chiffre en augmentation, qui était à 113 décès pour 1000 en l’an 2000). La natalité reste très forte, à 4,77 enfants par femme sur la période 1999-2004, et l’espérance de vie limitée (55 ans pour les hommes et 59 ans pour les femmes). Aujourd’hui, 45 % des Cambodgiens ont moins de quinze ans. La population est à 80 % rurale.
Parmi les plus de 15 ans, 19 % des hommes et 45 % des femmes sont illettrés. Les infrastructures scolaires sont concentrées dans les villes.
Avec toute cette jeunesse à instruire, la question scolaire est un des enjeux déterminants pour l’avenir du Cambodge, et les efforts ne doivent pas se limiter à quelques réalisations emblématiques dans les grandes villes. »

En effet, lorsque l’on voyage dans la Campagne Cambodgienne, on ne peut que constater les manques… manque d’eau potable, manque de toilette, manque d’école.
-En l’an 2000, c’était plus de 50% des enfants qui n’étaient pas scolarisés d’après « Enfants du Sourire Khmer »-
C’est ce qu’à pu constater Christian avant nous. Suisses d’origine, il a rencontré le Cambodge comme nous au cours d’un voyage. Bien vite épris par ce pays et par ces gens extrêmement attachants, il a décidé, une fois sa retraite obtenue de revenir faire quelque chose pour eux. Soutenu par quelques mécènes et une vingtaine d’adhérents à son organisation EDUCATING SMILING CHILDREN ; il a entrepris de faire réaliser quelques toilettes, quelques puits dans les villages qui en étaient dépourvu, et quelques écoles.
Pour son nouveau projet, Nous avons voulu l’accompagner.
Pauline à l’école, nous sommes donc partis à la campagne en sa compagnie.
Le village concerné se trouve entre Siem Reap et les temples. Donc il n’est vraiment pas loin de chez nous.
Il s’appelle « Mondol By »
Voici Christian que j’ai rencontré à un café de Siem Reap « la boulangerie » :

A Mondol Bye il y a donc fait construire une école et installer un point d’eau et des toilettes.

Son nouveau projet est d’installer une animatrice dans ce village pour repérer les besoins des villageois et d’y répondre. Après avoir discuté avec le chef du village, il a déjà comme idée de faire une bibliothèque, d’amener des machines à coudre pour que les femmes travaillent pour leur famille et plus si elles le veulent.
Il a constaté également l’analphabétisme des adultes et pensent faire donner des cours en ce sens. Il réfléchis également à l’apprentissage de l’anglais, sésame pour voir un travail dans le tourisme ici.
Il vient d’acheter une maison suffisament grande pour y loger l’animatrice et accueillir toutes ses actions.
Il va toutefois attendre que l’animatrice s’intègre à ce village et recueille les envies et besoins de la population.

Voici l’animatrice Souphorn,

La première des choses a été de l’installer dans la nouvelle maison, acheter un lit, une table et une chaise … mais également un vélo pour ses déplacements vers la ville, dans le village ou pour aller voir sa famille.

Le village : quelques photos



Au centre du village, le marché

Vous pouvez constater comme ce village est très pauvre.
l’école

La maison « en dur » à côté est a une bénévole de la croix rouge qui a donné son terrain pour la construction de cette école.


Petite fille devant le portail de l’école

À l’intérieur

les élèves sont très studieux, car ils se savent chanceux de pouvoir accéder à l’école. On retrouve cela aussi dans les villages reculés africains.



La maîtresse :

En fait, il y a deux maîtresses. Une pour la matin et l’autre pour l’après midi. Elles ont chacune un groupe d’enfants (environ une trentaine chacune).
Les maîtresses ici sont payées de 70 à 75 dollars pour leur mi-temps.
Petit rappel : un salaire pour une personne non qualifié est de 30 à 40 dollars/mois pour un temps plein, ce qui n’est pas suffisant pour faire vivre une famille. Et les maîtres payés par l’état Cambodgien ne gagnent pas plus.

Les toilettes et le point d’eau installés juste derrière l’école


Affiches pédagogiques pour apprendre à se laver correctement, avec du savon. Il faut savoir que le savon est un produit de luxe (et le reste pour les familles les plus pauvres), « c’est un beau cadeau que d’offrir un savon à une famille » m’a dit un jour Sophal.
Sur une des affiches, on peut voir un homme moustachu, c’est un célèbre humoriste khmer qui fait des films à la « Benny Hill ». On a pu en voir quelques uns lors de nos trajets en bus au Cambodge. Les khmers sont véritablement mort de rire en voyant ses clowneries !

Christian a mené également des programmes intéressants comme par exemple, faire venir dans ses écoles toute une équipe de dentistes. Quelques caries soignées, beaucoup de dents arrachées.
D’autres adultes ont pu profiter également de ce programme.
Les dentistes ont déjà soigné 500 enfants. Il faut savoir aussi que les dents des enfants Khmers sont souvent noires et pourries. Il y a nécessité alors de les arracher pour éviter la contamination aux autres dents saines. (manque d’hygiène, alimentation à base de riz qui est un sucre lent…)
Il a également fait installer des latrines dans une école de 5000 enfants et qui n’en avait pas. Il a mis en place également une maternelle et un point lecture où une animatrice vient quelques heures par jours faire la lecture aux enfants … etc

Pour plus de renseignements sur ce que fait Christian, je vous invite à aller voir son site mis à jour régulièrement pour informer ses mécènes et autres donateurs.
http://www.ecole-cambodge.org/nous-connaitre.html

Pour en savoir plus sur l’école au Cambodge, je vous invite également à aller sur ce site très bien fait.
http://www.enfantsdusourirekhmer.com/connaitre-le-cambodge/la-scolarite/

Au Cambodge, il y aurait 4000 organisations non gouvernementale, qui va de l’UNICEF à ces petites associations comme celle de Christian. En 2012, le Cambodge devrait sortir de la classification de Pays sous développé à Pays en voix de développement. Cela veut dire qu’effectivement le pays sort de la misère et accroit son PIB. Ce qui a pour conséquence également l’arrêt de dons par les pays comme la France. Il y aura encore des prêts consentis à quelques associations qui devront être à partir de cette année là… rentable.

Dans un autre article, je vous parlerai certainement d’une autre association : « Pour un Sourire d’Enfant » dite PSE… Car son action est extraordinaire… mais c’est donc…pour une prochaine fois.

laSof

Posté le 04 juin 2011 par dans Cambodge