une journée à la campagne, chez Sophal 1

Aujourd’hui, nous sommes en virée chez Sophal. Elle nous a invitée dans sa famille et c’est avec beaucoup d’entrain et de plaisir que nous avons accepté son invitation.
10H, dimanche, un tuk-tuk et Sophal viennent nous chercher. Après avoir tenté de nous tasser à 6 dans le tuktuk, Raphaël décide finalement de suivre en moto… après tout, nous n’avons pas le physique des asiatiques qui arrivent à se tasser à 8 ou à 10 (+ leurs courses) dans un tuktuk sans soucis ! 😉
Il fait beau et chaud, (comme d’habitude), on doit passer par la route des temples…les voir encore se dresser est toujours un véritable plaisir ! Nous arrivons au poste de contrôle. On nous laisse passer quand Sophal explique que nous nous rendons à son village… On nous recommande toutefois de ne pas entrer dans les temples !
De toute façon, un contrôle est posté devant chaque temple, vérifiant si les visiteurs ont bien le badge adéquat, donc, pas de possibilité de rentrer dedans sans avoir payé.

Nous arrivons dans son village au bout d’une demi-heure de tuktuk.

Tout d’abord, voici la famille de Sophal.
Ici, Sophal et ses deux soeurs, sa grand mère sur une natte.

Ici, avec le reste de sa famille. Nous ne verrons pas son beau-frère, militaire, parti défendre la frontière avec la Thaïlande, suite aux manifestations récentes des chemises jaunes voulant récupérer des terres Cambodgiennes.

Nous arrivons donc, Pauline se précipite, elle a envie de revoir Pilou, le petit chien de Sophal. Mais Pilou vient de mourir, il était encore tout petit, en pleine forme mais, personne ne sait pourquoi, il est mort, d’un coup. Il est encore à même le sol, de côté.
Plus tard, il sera enterré, et dessus sera planté un arbre; un manguier ou un cocotier, et Sophal me certifie que l’arbre poussera bien. Je veux bien la croire.
Pauline prend cela avec beaucoup de philosophie. D’ailleurs d’autres petits chiens sont là pour lui montrer que la vie suit son cours malgré ces aléas.

La maison de Sophal se dresse derrière un peu de végétation. Elle est en bois sur pilotis, ce qui dénote déjà un certain « confort », les plus pauvres dormant dans des maisons en paille, les plus riches dans des maisons en pierre.
Elle est même flanquée d’une toute petite cabane en paille accessible par une petite passerelle.
Sophal nous fera donc visiter sa maison. Une grande pièce principale (80m carré) avec deux grands lits et deux pièces (chambres) séparées de la pièce principale par des cloisons et des portes. Dans cette maison y vivent les 7 personnes de la famille:
Sophal, sa mère, sa grand mère âgée de 81 ans, sa soeur et son mari ainsi que sa nièce âgée de 17 mois et son autre soeur qui a une 20ène d’années et qui est encore étudiante.
Dans la maison, nous passons la petite passerelle et nous découvrons la cuisine (2m carré) avec une réserve pour le riz.
La passerelle :

La cuisine : derrière les braseros pour cuisiner en hauteur. (ce qui est plutôt rare chez les asiatiques qui cuisinent toujours par terre) et, sur le côté droit, derrière les tôles, la réserve de riz.

Nous trouverons derrière la maison :
– une construction en dur pour la salle de bain/toilettes et un puits qui alimente soit la salle de bain, soit une bassine, servant tantôt à laver les denrées ou le linge.
Ici, Pauline s’amuse à actionner la pompe su puits :

– Il y a également une étable et un enclos à foin pour les deux bovins (bientôt 3) de la famille :

– Un poulailler :

– Il y a également 3 rizières et des arbres, notamment des manguiers et des bananiers, qui permettent à la famille de vendre leur production.


Nous serons donc accueillis avec des noix de coco fraiches.

Une table a été dressée dehors, avec autour des chaises en plastique. Cette table a été dressée spécialement pour notre venue puisque les khmers ne mangent que rarement attablés à l’européenne.
Sophal nous propose des fruits de sa production :
Ici un jacquier :
Ici, la récolte du « milk-fruits » (je ne connais pas le nom en français, s’il existe ;)..



Ce fruit est délicieux avec une chair proche du sharon, mais blanche.
Il nous sera également servi du riz gluant fourré à la banane, entouré de feuille de bananier.

Pour notre repas, la maman de Sophal ira pêcher plusieurs poissons chats juste derrière chez elle. Il y aura du riz, et pour Raphaël le végétarien, Sophal préparera des choux fleurs rissolés avec deux oeufs tout frais sortis du poulailler. Le tout enrobée dans des feuilles de salade et trempé dans une sauce délicieuse aux cacahuètes.
Le poisson et le choux-fleur :

La salade :

La cuisine dehors, à même le sol :

« Bourn » Le chauffeur du tuktuk est invité naturellement à partager la vie d’ici, puisqu’il nous ramènera ensuite à Siem Reap.
Avec Raphaël, Bourn coupera du petits bois pour alimenter le braséro.

Nous nous régalerons de ce repas typiquement Khmer.

Les restes du repas seront naturellement donnés aux poules et aux chiens :

à suivre ….
laSof

Posté le 31 janvier 2011 par dans Cambodge

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