Les rouges et le commerce d’Indes en Indes

Les grands argentiers de la Compagnie des Indes Orientales appelaient ça le commerce d’Indes en Indes. Eux qui avaient armé des vaisseaux pour ramener les soies, les cotons et les épices des fabuleux pays d’Orient, s’étaient aperçus qu’ils pouvaient tirer un profit non négligeable du commerce que les orientaux faisaient entre eux.
Ainsi, puisant mon inspiration dans nos glorieux anciens, ai-je décidé de quitter l’oisiveté bien remplie qui me caractérisait jusqu’alors pour chausser les bottes des Herren XVII d’Amsterdam et partir à l’aventure…

N’est-il pas fier mon équipage ? Certes, il ne paye pas de mine, mais il a du coeur au ventre et de la jugeotte.

Certes l’aventure n’est plus là ; plus de tempêtes dont on ne se sort qu’en maudissant Dieu et le Diable d’un même élan, plus d’indigènes cannibales, plus de fièvres tierces, quartes ou quintes dont on ne se sorte en avalant un simple cachet mais nous essuyons tout de même les affres de la politique locale où l’ancien grand vizir veut revenir grand vizir à la place du grand vizir actuel. Il est bon de constater qu’il existe des invariants dans ce monde qui bouge.

Remarquez toute de même que la manif continue sur un pont dont la vue nous est partiellement cachée par une passerelle.
Notre taxi nous a lâchement abandonné sur les trottoirs voyant qu’il n’arriverait pas à traverser ce fleuve humain.


Quand à moi, je me dis qu’une cause qui permet à de jolies jeunes femmes de monter sur les glissières pour y agiter un drapeau rouge ne peut être tout à fait mauvaise…

Posté le 12 janvier 2011 par dans Le voyage, Thaïlande

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