sériciculture

Nous décidons aujourd’hui, de visiter encore les alentours de Siem Reap, il fait beau mais pas trop chaud -il doit faire 25°-, nous enfourchons la moto et hop ! direction la ferme de la soie.
En arrivant, constat : Pauline est endormie. Nous nous arrêtons donc au coin restauration et attendons en prenant un thé que Pauline veuille bien se réveiller.

A son réveil, glace et brunis…. ça creuse la sieste !

Nous entamons donc ensuite la visite de la ferme de la soie.

Nous nous appercevons que la maison des vers est isolée des fourmis et autres insectes indésirables par un procédé somme toute assez simple.


Pour commencer nous faisons connaissance avec ces petits vers qui valent de l’or… enfin, de la soie !

Des champs de mûriers entourent la ferme.
Ces petites bêtes sont nourries exclusivement par ces feuilles de mûrier. -D’ailleurs les papillons qui sortent des cocons s’appellent les Bombyx du mûrier-
Ensuite, au bout de 21 jours, ces petites bêtes changent de couleurs et deviennent jaune, signe, quelles sont prêtes pour la métamorphose.
On leur donne la possibilité de faire leur cocon … là, dans des cases, là dans un panier circulaire ou de façon ancestrale: dans des branchages.



Lorsque les vers ont fini leur cocon, 8 à 10 jours après, il y en a 20% qui sont mis de côté pour la reproduction, et les autres sont sacrifiés pour récupérer leur fil de soie.
Il faut savoir qu’il n’y a qu’un seul fil qui constitue ce cocon. C’est pourquoi, pour récupérer ce fil, il n’y a pas la possibilité de laisser la chenille se transformer et sortir de son cocon, car en sortant, elle coupe ce fil et il ne reste plus que des petits morceaux de quelques millimètres…
C’est pourquoi, il faut faire mourir ces petites bêtes pour récupérer leur fil….
Soit en les laissant en plein soleil une semaine, soit en les brûlant à la vapeur…
pas cool !!!
Pour le décoconnage :
Les cocons sont mis dans un bac rempli d’eau que l’on chauffe…

Pour trouver l’extrémité de chaque fil, on remue constamment les cocons avec un petit balai en paille de riz. Celui-ci sert à accrocher les premiers fils de dévidage. Chaque fil étant très fin, on en réunit une dizaine qui vont se souder en un seul fil lors du refroidissement. 1 Cocon = 400m de fil !

Ensuite, il faut apurer les fils obtenus, c’est fait par cette femme qui déroule le fil et qui le passe entre ses doigts pour enlever toutes les impuretés.

Il y a deux qualité de fils : la soie « sauvage » est faite à partir des 100 premiers mètres, c’est à dire, la partie extérieure du cocon, le reste est utilisé comme soie fine.

Les fils ensuite seront teints, avec des produits traditionnels tels que des écorces de bois, des clous rouillés, de la terre, des plantes, …ou aussi par des procédés chimiques plus modernes.

Pour qu’un même fil soit de différentes couleurs afin de réaliser des tissages à différents motifs, on l’enroule avec du plastique aux endroits où l’on ne veut pas de teinte… puis on trempe le fil dans une couleur au choix. Ce qui a été protégé ne sera pas teinté. On reproduit ce travail (de fourmis) autant de fois que nécessaire en fonction des couleurs que l’on a choisi et du motif que l’on veut obtenir.

Ensuite, ces femmes préparent la trame du prochain tissus qui sera tissé.
(boulot de minutie et de titan !!!)

Et d’autres fils seront mis sur des canettes pour les métiers à tisser.
Après avoir tendu les fils sur le métier à tisser, le travail de tissage peut commencer.

Mais ça, on vous l’a déjà raconté dans des articles précédents.

laSof.

Posté le 14 novembre 2010 par dans Cambodge

4 réponses to “sériciculture”

  1. labourel robert :

    15 novembre 2010 at 19:20

    traditionnel somme toute, mais horreur là, je te vois travailler ?

  2. admin :

    16 novembre 2010 at 4:01

    T’inquiète mon Robert,
    la photo a déjà quelques mois..

  3. za² :

    17 novembre 2010 at 8:07

    bein voila je sais maitenant d’ou vient la soie sauvage…je comprends mieux!!!
    merci!!

  4. frankoi :

    19 novembre 2010 at 9:37

    Super sujet, merci pour toutes ces infos.