Halloween et l’hydre aux yeux rouges

Nous avons fêtés Hallowen comme il se doit, en nous transformant en monstres horribles, suintants et purulents à souhait.
Sauf que nous n’étions pas grimés et que nous étions aux portes de l’enfer pour de vrai ! (j’exagère un petit peu).
La raison en est simple : une conjonctivite aussi tenace que contagieuse s’est installée sous notre toit.
Donc festival de larmes et d’yeux collés au réveil. Nous sommes restés cloîtrés quatre jours durant pour ne pas propager nos microbes – précaution louable qui ne semble être partagée par tous ceux qui emmenaient quand même leurs gamins larmoyants à l’école.


photo de Pauline réalisée AVANT la fête ! Il n’y aura pas de photos des deux gros monstres !

Alors comment ça se passe quand on est malade ?
Puisque nous sommes à Siem reap, il y a des docteurs. Les expats se refilent les bonnes adresses assorties des commentaires sur les compétences de chacun.

Les honoraires sont bien sur très libres. Mais il y a toujours plusieurs prix. Si on est expat, on paye plus cher qu’un Khmer, fut-il fortuné. C’est comme ça. Pour nous c’est 30 $ la consultation, pour les touristes 40. Mais quelques fois ce n’est pas le cas. Nous avons réalisé une échographie à Phnom Penh, il y a quelque temps pour Pauline, nous n’avions payé que 15 $. Nous en conclurons donc que les tarifs se font à la tête du client et de celle du docteur.

Une fois la maladie diagnostiquée, l’ordonnance établie, il nous faut trouver une pharmacie. Il y en a à tous les coins de rue. Mais qu’en est-il de la qualité des médicaments ?
Il existe ici deux reseaux de pharmacie classée A et B.
Les A sont des officines tenues par des pharmaciens.
Les B sont des dépots, tenus par… des gens.
Un bon indice pour savoir si l’on à affaire à un pharmacien est de lui parler en français. En effet, la pharmacologie est encore un des rares domaine où les cambodgiens viennent étudier en France (mais ça se perd aussi). Donc si on vous répond en français c’est bon signe. Bon signe surtout concernant la qualité des médicaments.
En effets, à en croire le routard, la majorité des médicaments vendus dans les petites officines seraient des copies, imitant parfaitement, la couleur, le goût, l’emballage des vrais. Dans les meilleurs des cas, ce sont des placebos, dans les pires, ils peuvent être toxiques. Donc méfiance ! Si un jour, vous devez venir et que vous soyez sous traitement, pensez à les emporter avec vous. D’autant qu’ici rien n’est remboursé. 😉 Sinon, on peut faire un petit test. On achete du viagra, si ça marche c’est tant mieux, si ça ne marche pas vous serez fixé.

Et comme rien n’est remboursé, il nous arrive souvent de pratiquer l’auto médication, d’aller directement à la pharmacie pour nous acheter le médoc-qui-va-bien et comme nous sommes au Cambodge, on peut s’acheter tous les médocs qu’on veut sans ordonnance.
ça c’est plutôt cool.
Je me rappelle qu’en France, j’ai eu une fois un besoin urgent d’Imodium (un médoc qui arrête les diarrhées). J’ai couru (pour de vrai) à la pharmacie en chercher, et l’officiant m’a annoncé que désormais ce médoc ne serait plus délivré que sur ordonnance… J’imaginais aussitôt ce que pouvait être le cadavre d’un individu s’étant suicidé à l’Imodium et combien de semaines son suicide aurait pris… bref…

Ici, de tout façon la question ne se pose pas, nous mangeons du riz à tous les repas…. 😉

Raf

Posté le 02 novembre 2010 par dans Cambodge

2 réponses to “Halloween et l’hydre aux yeux rouges”

  1. labourel robert :

    2 novembre 2010 at 17:10

    et c’est bon ?

  2. admin :

    3 novembre 2010 at 1:05

    ben tu verras bien !