Les Ferry …

On dit que les cubaines roulent les havanes sur leurs cuisses.
Ici c’est un peu différent. D’abord ce ne sont pas des cigares que l’on roule à la main mais des cigarettes. Et puis la dame, n’a plus l’âge de parfumer ses cuisses de parfum de tabac, encore que… mais là je m’égare.
Donc ici encore on découvre un nouveau métier. Notre guide nous dit « Bourreleuse », moi je préfère clopineuse.

Voilà donc cette vieille dame qui fabrique ses cigarettes cinq par cinq. Elle les empaquettera par 70. ( tient voilà un nombre peu banal, j’ai pas souvenir d’autres trucs qui se vendent par 70). Et vendra le paquet 2000 ryels – 0,37 €, ce qui revient pour un paquet de 20 cigarettes à 0,11 €. Elle travaille donc pour des clopinettes.

Bon je lui en ai acheté un. Elle n’avait plus de blonde. Mais comme je voulais la remercier de sa gentillesse avec Pauline, je lui ai acheté un paquet de brunes. Moi, qui est fumé des troupes, des gitanes je peux vous assurer d’une chose : c’est infumable ! C’est impossible. C’est abominable.

Enfin bref, comme je le disais, notre clopineuse a montré le métier à notre clopinette à nous.

Une petite vue d’ensemble de son atelier:

Vous l’aurez compris, c’est un métier qui se perd. Notre clopineuse ne pourra résister longtemps face au marketing des grosses multinationales.

Même s’il n’apparaît pas sur les affiches publicitaires, il faut savoir qu’ Alain Delon à sa propre marque de cigarette.

 » une sélection unique des meilleurs tabacs blonds d’origine confère à cette cigarette toute la douceur et la qualité de son arôme » signé : ALAIN DELON

et pour promouvoir sa marque, il y a, un peu partout des panneaux publicitaires gigantesques.

• traduction « Alain Delon, le goût de la France »

Raf