Village flottant sur le Tonlé Sap

Hier nous sommes retournés sur le Tonlé Sap, ce grand lac au centre du Cambodge, pour voir un village flottant.


En effet, le bord du lac est ponctué de petits villages flottants qui se déplacent en fonction de la saison et de la pêche. Ce sont surtout des viets qui vivent ici.

Le lac n’est pas profond ici (mais ce n’est pas pour ça que nous ne nous sommes pas baignés cette fois.). L’hélice plonge à peine et décore notre proue d’une gerbe de boue. Nous nous sommes même échoués sur un ban de sable. Evidement, vu la clarté de l’eau, nous ne pouvons pas vraiment en vouloir à notre pilote.

Toute la vie se passe sur l’eau, maisons, école, commerces. Dans un autre village plus grand se trouve même une église (beaucoup de viets sont catholiques). Ici nous nous sommes fait aborder par une jeune femme qui vend des boissons fraiches.

L’après-midi s’est poursuivie par la visite d’un village sur pilotis sur la rive du Tonlé sap. Un style western, mais sur pilotis.


Ces gens vivent dans la misère. Une paillote pour maison dans laquelle s’entasse toute la famille, avec ces maigres biens personnels. Les enfants sont en haillons, les plus jeunes cul-nus. Ils viennent d’un peu de pêche, qui ne doit pas rapporter grand chose…


Adèle ne s’y est pas sentie très bien. Elle se demandait si cette visite, les photos que nous prenions n’était pas indécente. Ce questionnement l’honore. Nous en avons largement parlé le soir. C’est sûr que l’on peut facilement tomber dans l’indécence, voir dans l’obscène. Nous tachons de suivre une ligne de conduite. D’abords, ne pas prendre les gens en photo s’ils ne sont pas d’accord. Essayer d’avoir quelques échanges. Un minimum de « bonjour », de politesse n’a jamais nuit. Ne jamais montrer la souffrance ou la douleur.
Et il faut dire aussi que chez les Cambodgiens, les laotiens aussi, il est poli de s’intéresser à ce que font les gens. C’est leur marquer de l’intérêt. Ainsi, dès qu’on sort, les gens de l’hôtel avec qui nous avons sympathisé nous demande « tu vas où ? » « tu as mangé où ? » « ça t’as plus ? » etc… Donc, on y va avec le sourire, la politesse et nous sommes généralement bien accueillis. Comme cette fois-ci où ce sont les hommes qui sont venus nous prendre par la main pour discuter. Évidemment ça a provoquer un attroupement et malgré la barrière de la langue nous avons pu échanger un peu et rire ensemble.

Posté le 17 mai 2010 par dans Cambodge, Le voyage

Une réponse to “Village flottant sur le Tonlé Sap”

  1. Arnaud :

    19 mai 2010 at 6:51

    Pour avoir souvent cotoyé ce genre de misère (et même bien pire), un conseil : ne vous justifiez pas. Ou vous le faite, ou vous ne le faite pas.

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