La faim justifie les moyens


Durant nos vagabondages, Pauline nous a posé de drôle de questions :
« comment tue t’on les serpents ? » «  et bien nous n’avons pas besoin de les tuer, quand on s’approche, ils s’enfuient » « Non, mais comment les tue t’on maman ? » «  Pourquoi tu veux les manger ? » «  Ben oui, maman, c’est trop bon !!! »

Le lendemain, elle demande à son père de lui tailler un bâton. Ensuite, elle commence à ramasser du petit bois. D’une main, elle tient un genre de gourdin, de l’autre tout ce petits bois. Pour passer une petite rivière, on lui dit de laisser tout ce bois, il y en a partout, et elle est bien encombrée. Elle nous rétorque :
« C’est pour si on a faim… on va tuer un boeuf et faire un feu. »
La faim vient à la titiller. On lui dit, « Si tu veux, il y a des buffles là. » « oui » nous répondait-elle et d’y aller bravement. Elle a cependant du renoncer. Une fois, ils étaient plusieurs « de trop » nous a -t- elle dit, une autre fois, il y en avait un autre qui la regardait comme s’il devinait son projet. Et une autre fois, alors qu’elle y allait avec beaucoup de conviction, il y avait un gardien qui gardait son troupeau. Je lui ai dit qu’il n’apprécierait sans doute pas qu’elle tue une de ces bêtes !

Nous avons bien rigolé !

Posté le 13 avril 2010 par dans Non classé

3 réponses to “La faim justifie les moyens”

  1. labourel robert :

    13 avril 2010 at 14:11

    Voir son père végétarien a peut-être des limites ?

  2. olivier :

    13 avril 2010 at 19:37

    je vois que Pauline a pris gout au serpent que l’on a tous les deux partagés à siem reap. Je constate que vouloir se tailler un steak dans un buffle dénote une faim gigantesque. Mais qu’attendez vous pour la nourrir???

  3. Pierre-Emmanuel :

    26 avril 2010 at 18:49

    Bien joué Pauline, bravo pour ton adaptation à une civilisation à échelle humaine près de ses ressources, non les boeufs ne poussent pas emballés sous célophane avec un code barre aux fesses !

Ecrire un commentaire