Exploration de la Nam Ou

Nous avons fait deux expéditions pour remonter plus avant la Nam Ou. La première avec une simple barque et des rames… Mais c’est beaucoup plus technique que ce que l’on croit de pagayer de concert… bref, nous voilà parti gaiement…

Hélas, les premiers rapides rencontrés ont eu raison de notre exubérance. Notre opiniâtreté n’a pas compensé notre manque d’expérience et de force propulsive.

Nous avons alors récupéré une chambre à air qui dérivait dans le courant

Pauline en a profité pour explorer quelques ilots sauvages.

D’ailleurs sur l’une de ces petites îles où nous avons débarqués, son habitant, unique en son genre est venu nous saluer.

Le lendemain ayant tirés les leçons de notre échecs nous revenons nous confronter à la rivière. Mais cette fois nous louons une petite barque à moteur qui filera au fil de l’eau se riant de ce qui la veille nous avait fait reculer.

La Nam Ou toujours aussi sauvage et continuellement napée de brumes fantomatiques cède à nos avances et se laisse explorer comme une jeune femme qui s’effeuillerait lentement et savamment afin que son amant savoure continuellement le petit plus de chair qu’elle offre à ses sens, le ballotant perpétuellement de la joie de jouir d’un petit morceau de peau encore vierge de caresses, de l’espoir d’en découvrir plus encore, à l’impatience de la posséder pleinement. (Ndl :Raphaël se lâche !!!) Ce que la Nam Ou nous refusera toujours, je le sais. Car à peine nous dévoile-t-elle ses rives de forêts vierges que les limbes recouvrent déjà ce que l’on croyait tenir deux minutes auparavant. Les mystères de la Nam Ou se referment sur qui croyait les percer.


Finalement après avoir explorés une grotte, où Pauline a pu user de mots tels que «fantastique! Magnifique! Féérique!», où nous avons chatouillés des chauve-souris grimaçantes, jouer du tam-tam sur des stalactites géantes, et tremper nos pieds dans des eaux souterraines, stagnantes, fraiches et bienvenues, nos guides sortent les «tubes», chambres-à-air de camion sur lesquelles nous allons nous laisser emporter au rythme imposée par la Nam Ou; tantôt languissante, presque stagnante, tantôt exubérante dans ses rapides. Nous passerons plusieurs heures à profiter pleinement d’elle.
Pauline passant d’une chambre-à-air à l’autre, nous sautant dessus, chantant de nouvelles comptines apprises à «l’école» et piquant de temps à autre un petit plongeon dans la rivière.
Que du bonheur !

Posté le 11 avril 2010 par dans Le Laos, Le voyage

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